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Après
avoir gagné un nom et le don de parole dans Vice City, le
héros
«rockstarien»
devient enfin le vrai sujet de
GTA. San Andreas est entièrement bâti autour de CJ, la grande nouveauté de la saga. CJ alias Carl Johnson, n’est pas ce vague prétexte à une suite de péripéties aux quelles GTA3 et GTA Vice City nous avaient habitués. Dans San Andreas, sixième épisode en date, il est le vrai sujet sur lequel tout le système du jeu est construit. Véritable épopée d’environ 300 heures (selon les développeurs), GTA San Andreas est une simulation de vie de gangster, qui voit le héros passer du stade de petit voyou de banlieue dominé par son grand frère à celui de caïd tout puissant. Pas question, cette fois-ci, de raccourcis faciles. L’ascension de CJ, nous la vivons en quasi temps réel, au fil d’innombrables missions dont certaines durent près d’une heure. Lentement, CJ va gravir les échelons, chuter, se ressaisir, accomplir les plus basses besognes, puis éliminer les rivaux. La grande nouveauté, c’est que sa personnes physique évolue en même temps que son parcours « professionnel ». D’abord doté de la constitution d’un jeune homme peu dégourdi, il va progressivement se forger une apparence. Pour cela, tout dépend du soin qu’apporte le joueur. Si ce dernier néglige CJ, notre héros ne tardera pas à devenir un gros tas. Car dans San Andreas, CJ doit se nourrir, faute de quoi il fond comme neige au soleil. Il flotte dans ses vêtements, cours péniblement, est K.O. au moindre coup de poing ; Mais le nourrir n’importe comment n’arrange en rien les choses. Un régime pizza bière en fait vite un gros tas de graisse qui s’essouffle au moindre effort et subit les moqueries des passants et même des membres de son gang. La solution est de gagner en volume tout en pratiquant divers sports afin de se tailler une silhouette et de prendre du muscle. Bien entraîné, CJ peut se métamorphoser lentement en sosie de Mike Tyson. Vélo d’appartement, stretching, boxe, basket, arts martiaux, les activités susceptibles de modifier sa morphologie sont légion. Le plus important reste que ses changements physiques s’accompagneront de nouvelles aptitudes. En
courant tout les jours, CJ
améliore son endurance, en faisant de l’apnée il
personnage ne s’arrête pas là. Car certaines missions sont facilitées par l’acquisition de nouveau atouts. Le charisme, tout d’abord. CJ ne peut gagner la guerre seul, il lui faut des alliés. Pour en trouver, il doit augmenter son respect envers son gang (Orange Grove Families). De plus, le choix d’un look (coupe de cheveux, vêtements) augmente ou diminue son capital respect. Si on s’y prend bien, nos alliés peuvent nous aider dans un moment critique. Il est encore possible d’apprendre de nouvelles compétences (techniques de combat, usage d’un flingue dans chaque main, etc.) qui change le cours d’une mission en permettant de la conclure différemment. Conclusion inévitable : Chaque partie de GTA San Andreas est différente d’une autre, aucun joueur ne poussant CJ dans la même direction. Révolutionnaire. Pour résumer, il est quasiment impossible d’inventorier tout ce que comporte GTA San Andreas. Univers immense presque entièrement interactif où les inventions foisonnent à chaque coin de rue. Cet épisode est tellement plus étoffé que Vice City qu’on peut parler de nouvelle génération, alors qu’il ne s’agit même pas de GTA4 ! Dans la logique de Rockstar, San Andreas n’est encore qu’un add-on à GTA III, ce qui souligne bien l’ambition démesurée des ces génies bons vivants. En définitive, et même si on s’en doutait déjà, rien de tel que de « sales gosses » comme Rockstar pour livrer une œuvre résolument humaniste. |
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